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Ministère de la santé et syndicat des infirmiers et infirmières le torchon brûle

La fumée blanche est loin d’apparaître dans les nuages entre le Syndicat des Infirmiers(ères) et des Sage-Femmes pour la Défense de leurs Droits (SISFDDCI) et la tutelle pour des primes de sujétions et d’autres raisons.

L’information a été révélé samedi 15 juillet 2023 par le secrétaire général dudit syndicat lors d’une conférence de presse à son siège sis à Abobo.

Le point de discorde selon monsieur Koné Siaka serait la tergiversations du Ministère de la santé, le recul et la façon dont il a procédé quant à la gestion des revendications des agents sous sa tutelle depuis la signature de la trêve sociale par le gouvernement le 08 août 2022, ont gravement dégradé la confiance des syndicats et des personnels du secteur de la santé dans l’action du Ministère et dans sa capacité à donner une réponse idoine aux revendications portant sur la Réforme Hospitalière et la Réforme du statut de l’ Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS).

« Le Syndicat des Infirmiers(ères) et des Sage-Femmes pour la Défense de leurs Droits (SISFDDCI) considère qu’il est urgent et impératif d’agir pour restaurer la confiance en donnant la priorité aux revendications mises en exergue dans le cadre de l’application de la loi n°2019-678 du 23 juillet 2019 portant Réforme Hospitalière notamment celles portant sur l’octroi des primes d’incitation trimestrielles, de garde et d’astreinte et l’indemnité de sujétion, mais aussi celles portant sur la réforme du statut de l’INFAS avec l’application du système Licence Master et Doctorat (LMD) dans cet institut », a expliqué monsieur Koné Siaka aux journalistes.

Poursuivant que quatre (04) ans après la promulgation de la loi portant Réforme hospitalière, plusieurs ateliers effectués sur les décrets d’application notamment ceux à caractères financiers en faveur des ressources humaines en santé et un (01) an après la prise des premiers décrets, on constate que la prise et la mise en application des décrets à caractères financiers piétine. Expliquant que le Ministre de Sante de l’Hygiène Publique et de Couverture Maladie Universelle aurait au cours d’une rencontre avec les faîtières et les syndicats libres de la santé le 14 mars 2022, avait validé les revendications syndicales du secteur santé à satisfaire dans l’optique de la signature d’une nouvelle trêve sociale entre le Gouvernement et les organisations syndicales. « Dans le souci de préserver la paix sociale dans le secteur de la santé, il avait demandé aux ressources humaines en santé de se satisfaire de la prime Covid-19 et qu’à la fin de celle -ci, les primes de la reforme hospitalière rentreraient en vigueur notamment cité, l’indemnité de sujétion. Depuis la prise du décret n° 2022-829 du 26 octobre 2022 par son Excellence Alassane Ouattara président de la République , instituant un Comité Sectoriel de Dialogue Social (CSDS) dans les ministères et depuis le lancement officiel de ce comité au niveau du secteur santé le 08 mars 2023, nous avons constater un changement de discours visant à remette en cause les accords et ententes conclus avec les syndicats, notamment une remise en cause de l’indemnité de sujétion et des valses d’incertitudes quant aux primes d’incitation trimestrielle, de garde et d’astreinte.Cependant, il est à noter que l’indemnité de sujétion qui n’est pas nouvelle dans le secteur santé, mais un acquis depuis 1961 à travers le décret n°61-95 du 10 avril 1961 qui n’a jamais fait l’objet d’application au niveau de ce secteur », a-t-il renchérit.Dans la même veine il a expliqué que le SISFDDCI tient à rappeler que ces revendications sont liées à la trêve sociale et leur satisfaction reste le préalable à la consolidation de la trêve sociale.

Le fond du débat reste la satisfaction des ressources humaines en santé et le vrai dialogue qui va encrer l’accord au sein de la base et à l’avenir dans le secteur santé, ce sont la satisfaction de ces revendications tant attendues par le personnel de santé au cours de ces discussions sectorielles. »Il est plus que temps, aujourd’hui, que les engagements en matière de calendrier et d’effectivité de paiement des primes, pris dans les revendications pour l’accord portant trêve sociale soient respectés.

En conséquence, une négociation loyale doit être menée sans plus tarder », a compléter le conférencier du jour.Selon cette structure syndicale la tutelle ne respecte ni sa parole donnée, ni ses engagements. Cette situation est inadmissible et pourrait avoir des conséquences graves pour tout le système de santé.

Au cours de cette rencontre le secrétaire général du SISFDDCI a exigé la réparation de l’injustice par l’octroi dans les plus brefs délais de l’indemnité de sujétion au profit des ressources humaines en santé et l’ouverture des discussions impliquant le Premier Ministre, les Ministres concernés et les responsables syndicaux du secteur de la santé pour la prise des décrets portant octroi de la prime d’incitation trimestrielle et la prime de garde et d’astreinte au profit du secteur santé, et leurs effets financiers avant fin décembre 2023.

Il a par ailleurs invitée tous les syndicats du secteur de la santé et l’ensemble des ressources humaines en santé à la grande mobilisation pour faire aboutir ces revendications.

A cet effet, il les convie à une Assemblée Générale Extraordinaire organisée par sa faitière, la Plateforme Santé, ce samedi 22 juillet 2023, à 10heures à la maison de la presse au plateau, pour déterminer la conduite à tenir.

vivement qu’une solution soit trouvée pour le bien de la population ivoirienne.

Julien Mabéa

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