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Rwanda : Fermeture de Plus de 4 000 Lieux de Culte pour Non-Conformité aux Normes de Sécurité

Kigali, 3 août 2024 – Les autorités rwandaises ont lancé une vaste opération visant à fermer plus de 4 000 lieux de culte, incluant des églises et des mosquées, pour non-respect des normes de sécurité et des nouvelles règles administratives. Cette initiative fait suite à des manquements réglementaires sévères identifiés par l’Office National de la Gouvernance du Rwanda.

Contexte et Justifications des Fermetures

Depuis quelques semaines, le Rwanda a vu la fermeture de 4 223 établissements religieux, majoritairement composés de petites églises pentecôtistes et de plusieurs mosquées. Ces lieux de culte ont été fermés pour diverses raisons, notamment :

  • Non-conformité aux normes de sécurité : De nombreux sites étaient dépourvus d’extincteurs et de systèmes d’alarme incendie. Certains étaient installés illégalement dans des caves ou situés trop près des cours d’eau, posant des risques significatifs pour les fidèles.
  • Problèmes d’insonorisation : Le non-respect des conditions d’insonorisation nécessaires pour éviter les nuisances sonores dans les quartiers résidentiels a également été un facteur déterminant.
  • Qualifications des responsables religieux : Les dirigeants d’églises paroissiales sont désormais tenus de posséder un diplôme universitaire en théologie, une exigence que beaucoup n’ont pas pu satisfaire.

Une Loi pour Réguler la Prolifération des Lieux de Culte

La fermeture massive de ces lieux de culte trouve son origine dans une loi votée en 2018, visant à contrôler la prolifération des établissements religieux. À l’époque, le Président Paul Kagame avait jugé le nombre de lieux de culte excessif. Suite à cette législation, plus de 700 établissements avaient déjà été fermés. Les autres avaient un délai de cinq ans pour se conformer aux nouvelles normes, ce que plusieurs milliers d’entre eux n’ont pas réussi à faire.

Réactions et Conséquences

La fermeture de ces lieux de culte a suscité diverses réactions. Les fidèles se retrouvent sans lieu de prière, tandis que les autorités défendent cette mesure comme nécessaire pour garantir la sécurité et l’ordre public. Cette action montre la détermination du gouvernement rwandais à faire respecter les normes de sécurité et à réguler l’activité religieuse dans le pays.

Perspectives d’Avenir

Les autorités rwandaises continueront de surveiller les établissements religieux pour s’assurer qu’ils respectent les réglementations en vigueur. Les responsables religieux sont invités à se conformer aux exigences légales afin de rouvrir leurs lieux de culte et de garantir la sécurité de leurs fidèles.

Gnohou Maxime Keller

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