Le professeur Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a exprimé son indignation face à l’enlèvement de Gala Kolebi, militant de son parti. Cet acte, survenu le jeudi 19 décembre 2024 à Bingerville, soulève de vives préoccupations quant aux pratiques des forces de sécurité et à la liberté politique en Côte d’Ivoire.
Un Enlèvement Sous Mystère
Selon les déclarations de Sébastien Dano Djédjé, Gala Kolebi a été enlevé à son domicile par des individus encagoulés.
« À 20 h 10, des hommes cagoulés ont fait irruption chez notre camarade, ont saccagé son domicile et l’ont embarqué dans une fourgonnette immatriculée D48888 », a rapporté le leader du PPA-CI.
Cet acte, perpétré sans mandat apparent ni explications officielles, rappelle des précédents similaires visant des membres du parti de l’opposition.
Des Pratiques Répétées et Inquiétantes
Le président exécutif du PPA-CI a évoqué d’autres cas récents d’arrestations arbitraires et d’enlèvements. Parmi eux, celui de Dosso Charles Rodel, kidnappé le 5 novembre 2024, et d’anciens militaires arrêtés dans des conditions similaires. Ces incidents témoignent, selon Dano Djédjé, d’une stratégie délibérée d’intimidation de la part des autorités en place.
« Le régime Ouattara cherche à instaurer un climat de terreur pour museler l’opposition et effrayer les citoyens », a-t-il affirmé, dénonçant des « opérations lugubres » menées avec la supposée caution du procureur de la République.
Une Condamnation Virulente
Qualifiant ces pratiques de « terrorisme d’État », Sébastien Dano Djédjé n’a pas mâché ses mots pour critiquer la gestion actuelle du président Alassane Ouattara. Il considère ces actions comme une menace grave pour la démocratie ivoirienne et appelle à la cessation immédiate de ces actes qu’il qualifie de dictatoriaux.
Ancien ministre de la Réconciliation nationale sous Laurent Gbagbo, Dano Djédjé a également rappelé sa propre expérience. En 2015, il avait été victime d’un enlèvement similaire à son retour du congrès du Front Populaire Ivoirien (FPI) à Mama, renforçant ainsi ses accusations contre ce qu’il perçoit comme une persécution ciblée des membres de l’opposition.
Un Appel à la Vigilance Nationale et Internationale
Le PPA-CI réclame des explications claires des autorités ivoiriennes sur le sort de Gala Kolebi et de toutes les personnes enlevées dans des circonstances troubles.
« Si le procureur de la République cautionne réellement ces agissements, alors la démocratie en Côte d’Ivoire est en grave danger », a averti Sébastien Dano Djédjé.
Le parti a également exhorté les organisations internationales et les défenseurs des droits de l’homme à se pencher sur ces violations flagrantes, qui minent le climat politique ivoirien.
Une Situation Alarmante pour la Démocratie en Côte d’Ivoire
Le cas de Gala Kolebi met en lumière des tensions politiques croissantes en Côte d’Ivoire, où les libertés fondamentales semblent de plus en plus fragiles. Les accusations portées par le PPA-CI soulignent un besoin urgent de réformes pour garantir la transparence et le respect des droits de l’opposition.
Alors que la Côte d’Ivoire s’approche de nouvelles échéances électorales, la gestion de ces crises politiques sera scrutée de près par les citoyens et la communauté internationale. L’avenir du dialogue démocratique en dépend.
Gnohou Maxime Keller