Si un nouveau ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a été nommé début février, la diplomatie tunisienne reste étrangement discrète, notamment vis-à-vis du reste du continent. Et pour cause : de nombreux postes d’ambassadeurs ne sont tout simplement pas pourvus.
À l’occasion de sa participation à la 32e session du sommet de la Ligue arabe à Djeddah, le 19 mai, le président tunisien s’est contenté de transmettre un message qui reflète une position décalée par rapport au monde arabe actuel. Au nom de la souveraineté, il a fustigé les tentatives d’instaurer un nouvel ordre mondial et appelé la Oumma à s’unir contre cette offensive.
Ce qui ne l’a pas empêché de formuler des vœux de paix et de résolution des conflits en évoquant la Libye, le Yémen et le Soudan. Des propos centrés sur la sphère arabe comme si elle n’interagissait pas déjà avec le reste du monde, et ce alors que le président ukrainien était l’hôte surprise de ce sommet.
La rédaction