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jeudi, novembre 21, 2024
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Départ du Mali, Burkina Faso et Niger de la CEDEAO : Une Décision Irrévocable Selon Abdoulaye Diop

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a réitéré la décision irrévocable de son pays, du Burkina Faso et du Niger de quitter la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), malgré les tentatives de rapprochement de l’organisation régionale.

Une Décision Ferme et Définitive

Dans une déclaration diffusée lundi soir sur la télévision d’État ORTM, Abdoulaye Diop a affirmé que le retrait des trois pays de la CEDEAO était une décision définitive. « Nos chefs d’État ont été très clairs à Niamey en indiquant que le retrait des trois pays de la CEDEAO est irrévocable et a été fait sans délai, et à partir de cet instant nous devons cesser de regarder dans le rétroviseur, » a-t-il déclaré.

Coopération Ouverte mais Vigilante

Malgré ce retrait, le Mali reste ouvert à la coopération avec la CEDEAO et d’autres organisations partageant le même espace régional. « Nous allons devoir maintenir les discussions avec les autres pour avancer, mais je pense que le chemin qui est engagé n’est pas réversible, » a ajouté M. Diop, soulignant l’importance de travailler ensemble pour minimiser les impacts sur les populations concernées.

Médiation et Conflit avec la CEDEAO

Lors d’un récent sommet, la CEDEAO a désigné les présidents du Sénégal et du Togo comme médiateurs dans les discussions avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Cependant, les régimes militaires de ces trois pays, arrivés au pouvoir par des coups d’État, accusent la CEDEAO d’être manipulée par la France et de ne pas les soutenir dans leur lutte contre le jihadisme. Les sanctions imposées par la CEDEAO suite aux putschs, bien que largement levées, restent un point de contentieux majeur.

Création d’une Confédération

Les trois pays ont annoncé la création d’une confédération lors de leur propre sommet, une étape vers une fédération des États, selon M. Diop. « La vision, c’est de travailler à pouvoir arriver à une fédération des trois États, » a-t-il précisé.

Problèmes de Circulation et de Visas

La décision de quitter la CEDEAO soulève des préoccupations concernant la circulation des personnes et des biens. La possible obligation de visas pour les Maliens, Burkinabè et Nigériens se déplaçant dans les pays membres de la CEDEAO est une source d’inquiétude. M. Diop a critiqué l’éventuelle réintroduction des visas comme une tentative de faire peur aux populations et de les manipuler.

Un Nouvel Horizon pour l’Intégration Régionale

Pour Abdoulaye Diop, l’intégration régionale implique des gains et des pertes, mais l’objectif est de minimiser l’impact négatif sur les populations. « Dans un processus d’intégration, il y a des gains et des pertes pour tout le monde mais nous devons travailler à en minimiser l’impact pour nos populations, » a-t-il conclu.

La décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de quitter la CEDEAO marque un tournant dans la dynamique régionale en Afrique de l’Ouest. Alors que les discussions se poursuivent et que la coopération avec d’autres organisations régionales reste une option, les implications de ce retrait pour les populations et la stabilité régionale continueront de faire l’objet d’une surveillance attentive.

Gnohou Maxime Keller

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