La commission disciplinaire de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a décidé d’exclure l’ex-président Jacob Zuma pour avoir soutenu un parti concurrent lors des élections de mai. Cette information, divulguée par la presse locale et confirmée par un document daté du 29 juillet, souligne une nouvelle étape dans les tensions internes de l’ANC.
Raisons de l’Exclusion
Jacob Zuma est accusé d’avoir dirigé uMkhonto we Sizwe (MK), un parti rival, qui a obtenu 14,5 % des voix aux dernières élections, remportant 58 sièges. En comparaison, l’ANC a connu son pire score en trois décennies avec seulement 40 % des voix. Zuma avait déjà été suspendu en janvier après son alliance avec le MK.
Procédure et Réactions
La décision n’a pas encore été officiellement annoncée, mais le document précise que Zuma a 21 jours pour faire appel. S’il échoue, son adhésion à l’ANC, qu’il a rejointe en 1959, pourrait être définitivement révoquée. Cette procédure disciplinaire, en cours depuis le 17 juillet, met en lumière les divisions internes du parti.
Contexte Historique
Zuma, élu président en 2009, a été contraint de démissionner en 2018 suite à des scandales de corruption. Son influence politique demeure, notamment grâce au soutien de certaines factions de l’ANC. En juin 2021, Zuma a été condamné à 15 mois de prison pour outrage à magistrat, une peine qui a été partiellement purgée avant d’être commuée pour raisons de santé.
Impact Politique
L’incarcération de Zuma a déclenché des violences meurtrières en Afrique du Sud, illustrant son pouvoir d’influence malgré sa disgrâce officielle. Cette exclusion de l’ANC pourrait intensifier les tensions au sein du parti et affecter la stabilité politique du pays.
L’exclusion de Jacob Zuma par l’ANC marque un tournant dans sa carrière politique tumultueuse et pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique sud-africaine.
Gnohou Maxime Keller