La course à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) est officiellement lancée. Après la clôture des candidatures le 31 janvier à 17 heures (heure d’Abidjan), cinq personnalités ont déposé leur dossier pour briguer la tête de cette institution financière clé du continent.
L’identité des candidats reste encore confidentielle en attendant la communication officielle prévue pour le 21 février, mais des tendances et des profils émergent déjà. Une femme et quatre hommes sont en compétition, chacun avec des atouts et une vision différente pour l’avenir de la BAD.
La BAD, un levier stratégique pour le développement africain
Fondée en 1964, la Banque africaine de développement est le principal organisme financier multilatéral dédié au développement économique et social en Afrique. Elle joue un rôle central dans le financement des infrastructures, la lutte contre la pauvreté et l’industrialisation du continent.
La présidence de la BAD est une position hautement stratégique, car elle détermine l’orientation des investissements, le déploiement des ressources et la coopération économique avec les partenaires internationaux.
Un processus électoral rigoureux
La procédure électorale suit un calendrier bien défini :
11 au 13 février : le comité d’évaluation examinera les candidatures pour valider leur conformité.
21 février : l’institution communiquera officiellement la liste des candidats retenus.
Mai 2025 : élection finale du président de la BAD par le Conseil des gouverneurs.
Les cinq candidats devront convaincre les actionnaires de la banque, composés de 54 pays africains et 27 pays non africains, d’élire le prochain dirigeant qui pilotera l’institution pour un mandat de cinq ans renouvelable.
Qui sont les cinq candidats en lice ?
Bien que la liste officielle ne soit pas encore publiée, certaines figures émergent dans les coulisses des tractations. Voici les principaux profils susceptibles de briguer la présidence :
1️⃣ Le président sortant en quête d’un nouveau mandat
Le dirigeant actuel de la BAD pourrait tenter de briguer un second mandat, s’appuyant sur son bilan et son réseau international pour convaincre les électeurs.
2️⃣ Un économiste reconnu sur la scène africaine
Un candidat avec une expérience avérée en politique économique et en finances internationales pourrait rallier le soutien des pays membres.
3️⃣ Une candidate féminine pour une première historique
L’unique femme en lice pourrait représenter une candidature symbolique forte, prônant une gouvernance inclusive et des politiques de développement axées sur l’égalité des genres.
4️⃣ Un candidat issu du secteur privé
Avec la montée en puissance des partenariats public-privé, un profil issu du monde des affaires pourrait séduire certains gouverneurs souhaitant une gestion plus pragmatique de la BAD.
5️⃣ Un technocrate proche des institutions internationales
Un candidat ayant occupé des fonctions stratégiques au sein d’organisations telles que le FMI, la Banque mondiale ou l’Union africaine pourrait bénéficier d’un appui institutionnel fort.
Quels enjeux pour la prochaine présidence ?
Le futur président de la BAD aura plusieurs défis majeurs à relever :
Accélérer l’industrialisation de l’Afrique
Favoriser l’accès aux financements pour les PME africaines
Renforcer la résilience économique face aux crises mondiales
Accroître les investissements dans les énergies renouvelables et les infrastructures
Réduire la dépendance aux financements étrangers
Qui prendra les rênes de la BAD en 2025 ?
La course est lancée et les cinq candidats devront convaincre les gouverneurs de la banque sur leur capacité à gérer cette institution clé pour le développement africain.
Les semaines à venir seront décisives, et l’élection finale prévue en mai 2025 désignera celui ou celle qui façonnera l’avenir économique du continent pour les cinq prochaines années.
Affaire à suivre…
Gnohou Maxime Keller
