Le Burkina Faso est en passe d’apporter un changement significatif à sa Constitution, avec une modification de la devise nationale qui s’inscrit dans une démarche de renforcement du patriotisme et de l’engagement citoyen. Un avant-projet de loi constitutionnelle, récemment adopté, propose de remplacer l’actuelle devise du pays, « Unité-Progrès-Justice », par une nouvelle formule plus radicale : « La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons ».
Un Tournant Symbolique
Présentée par Edasso Rodrigue Bayala, ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, cette modification touche directement l’article 34, alinéa 4, de la Constitution. Selon le ministre, ce changement s’inspire des valeurs de détermination et de sacrifice pour la nation, des valeurs essentielles pour raviver la flamme patriotique dans un contexte national marqué par des défis multiples, notamment en matière de sécurité et de développement.
Une Devise Chargée d’Histoire
« La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons » n’est pas une simple déclaration, mais une devise profondément enracinée dans l’histoire des luttes pour l’indépendance et l’autodétermination des peuples africains. Elle incarne la résilience du peuple burkinabè et son engagement indéfectible à défendre les idéaux de liberté, de justice, et de souveraineté nationale.
Renforcement de la Cohésion Nationale
Le gouvernement burkinabè voit dans ce changement de devise une opportunité de mobiliser les citoyens autour d’une cause commune : celle de la défense de la patrie. En mettant en avant des valeurs de courage et de persévérance, cette nouvelle devise pourrait devenir un moteur de cohésion nationale, ralliant toutes les couches de la société burkinabè face aux défis actuels.
Prochaine Étape : L’Approbation Législative
Avant de devenir officielle, cette proposition de nouvelle devise devra encore passer l’épreuve de l’approbation des instances législatives compétentes. Si elle est adoptée, elle marquera un tournant symbolique dans l’histoire contemporaine du Burkina Faso, en réaffirmant les valeurs qui définissent l’identité nationale burkinabè.
Ce changement, bien plus qu’un simple ajustement constitutionnel, pourrait insuffler un nouvel élan à la nation, alors que le pays continue de naviguer à travers une période de turbulences. Les Burkinabè, unis sous cette nouvelle bannière, se préparent à affronter l’avenir avec une détermination renouvelée.
Gnohou Maxime Keller