Face à l’intensification des attaques terroristes et à la persistance de l’insécurité dans plusieurs régions, le président de la transition burkinabè, Ibrahim Traoré, a annoncé une série de mesures fortes pour renforcer la lutte contre le terrorisme. Parmi celles-ci, la création de trois nouveaux bataillons d’intervention rapide et une réorganisation globale des forces armées.
Nouveaux bataillons pour des zones stratégiques
Le gouvernement burkinabè prévoit d’augmenter le nombre de bataillons d’intervention rapide, passant de 25 à 28 unités dès début 2025. Ces bataillons spécialisés seront déployés dans des zones clés où l’insécurité reste critique, notamment à Diapaga, Ougarou, et Arbinda. Ces localités, durement touchées par les actions des groupes djihadistes, bénéficieront d’une présence militaire renforcée et adaptée aux particularités du terrain.
Ces nouvelles unités auront pour mission de :
- Riposter rapidement et efficacement aux menaces terroristes.
- Protéger les populations locales des violences et des exactions.
- Renforcer la sécurisation des zones sensibles où la pression des groupes armés est particulièrement forte.
Ibrahim Traoré a également affirmé que ce renforcement n’est qu’un début. Le nombre de bataillons pourrait encore augmenter en fonction des besoins opérationnels identifiés sur le terrain.
Une réorganisation stratégique des forces armées
Au-delà de la création de ces bataillons, le président Traoré a insisté sur l’importance d’une révision globale de la stratégie militaire. Cette réorganisation vise à :
- Améliorer la coordination entre les différentes branches des forces armées.
- Optimiser l’utilisation des ressources humaines et matérielles.
- Renforcer l’efficacité des interventions pour mieux contrer les tactiques évolutives des groupes armés.
Cette approche holistique devrait permettre une meilleure synchronisation des efforts entre les unités au sol et les soutiens logistiques, tout en intégrant les technologies modernes pour renforcer la surveillance et la réponse rapide.
Un défi majeur pour la stabilité nationale
Le Burkina Faso reste confronté à des défis sécuritaires majeurs, avec une partie de son territoire sous le contrôle ou l’influence des groupes djihadistes. Les régions de l’Est et du Nord, notamment, subissent des attaques répétées, des déplacements massifs de populations, et des crises humanitaires graves.
La création de ces bataillons d’intervention rapide s’inscrit dans une dynamique visant à redonner aux populations locales un sentiment de sécurité, tout en permettant une reprise progressive des activités économiques et sociales dans ces zones.
Des attentes élevées pour 2025
Alors que l’année 2025 se profile comme une période charnière pour le Burkina Faso, le président Ibrahim Traoré continue de réaffirmer son engagement à faire de la lutte contre le terrorisme une priorité absolue. La mise en place des nouveaux bataillons et la réorganisation des forces armées seront scrutées de près par les citoyens, qui espèrent des résultats concrets face à une insécurité persistante.
Avec ces mesures, le Burkina Faso envoie un message fort : celui d’un État déterminé à restaurer son intégrité territoriale et à protéger ses citoyens, malgré un contexte sécuritaire extrêmement difficile.
Gnohou Maxime Keller
