Un événement médical majeur s’est déroulé avec succès à Abidjan le 29 septembre 2024, marquant une avancée dans les soins de santé pédiatriques en Côte d’Ivoire. Un enfant âgé de sept ans, souffrant d’une grave anomalie congénitale du foie, a subi une transplantation hépatique partielle. Cette intervention vitale a été réalisée grâce à une collaboration exemplaire entre des médecins égyptiens et ivoiriens, selon une source officielle.
Une Intervention Complexe et Réussie
La transplantation, qui a duré près de 12 heures, a consisté en une greffe partielle de foie prélevée sur le père de l’enfant. Les médecins ont annoncé avec soulagement que les deux patients, père et fils, se rétablissent bien après l’opération. Cette greffe est la deuxième réalisée dans le cadre du partenariat médico-chirurgical entre la Côte d’Ivoire et l’Égypte, amorcé en 2021.
Un Partenariat International pour Sauver des Vies
La collaboration entre ces deux pays a permis d’apporter à la Côte d’Ivoire une expertise rare dans le domaine de la transplantation hépatique, une intervention encore limitée sur le continent africain, à l’exception de quelques pays comme l’Afrique du Sud et l’Égypte. Le Professeur Keli Elie, responsable du programme ivoirien de transplantation hépatique, souligne l’importance de cette coopération, qualifiant cette dynamique de « transfert de compétences ». Il précise que l’objectif est de rendre la Côte d’Ivoire autonome dans la gestion des cas complexes de transplantation grâce à la formation continue de ses médecins.
Une Formation Rigoureuse pour les Médecins Ivoiriens
Cette avancée repose sur une formation approfondie initiée dès 2017. Six médecins ivoiriens de haut niveau ont été envoyés en Égypte pour acquérir les compétences nécessaires dans ce domaine. En 2025, de jeunes chirurgiens bénéficieront également de stages intensifs en Égypte. Cette formation a pour but de renforcer les capacités locales et de créer une équipe chirurgicale ivoirienne aguerrie pour mener ces opérations complexes de façon autonome.
Soutien du Gouvernement et des Partenaires Internationaux
Face au coût élevé de telles interventions pour les patients, le gouvernement ivoirien a décidé de soutenir financièrement ce programme. De son côté, l’Égypte, par le biais de son ministère des Affaires étrangères et de l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement, a joué un rôle essentiel en facilitant la formation et la fourniture des instruments médicaux nécessaires.
Le succès de cette transplantation hépatique à Abidjan marque une étape cruciale pour la médecine ivoirienne et démontre l’efficacité du modèle de coopération sud-sud dans le domaine de la santé. À ce jour, cette expertise est restreinte sur le continent, et des partenariats comme celui-ci ouvrent la voie à l’amélioration des soins pour les patients souffrant de maladies graves.
Un Taux de Succès Encourangeant
Le chef de l’équipe médicale égyptienne, le Professeur Amr Abdelaal, a souligné que le taux de réussite de ces interventions atteint 80 %. Un pourcentage d’autant plus significatif qu’il s’agit d’une maladie où, sans transplantation, le décès est inévitable. Ce succès illustre ainsi l’espoir et l’optimisme renouvelés quant aux possibilités de soins avancés en Côte d’Ivoire, un pays qui aspire à devenir un leader régional en matière de transplantation hépatique.
Cette deuxième transplantation réussie en Côte d’Ivoire est la preuve que la collaboration internationale peut transformer les capacités de santé publique d’un pays et, surtout, sauver des vies précieuses.
Gnohou Maxime Keller
