Les tensions montent entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire après l’interdiction de la Journée Patriotique des Burkinabè, prévue le 28 septembre 2024 à Abidjan. En réaction à cet événement, le Burkina Faso a convoqué l’ambassadrice ivoirienne, Justine Gosse, pour obtenir des explications sur cet incident, jugé préoccupant par les autorités burkinabè.
Contexte de l’Interdiction
La Journée Patriotique, organisée par des ressortissants burkinabè à Abidjan, visait à rassembler la communauté expatriée pour une mobilisation patriotique. Cependant, l’événement a été interdit par l’Alliance de la Jeunesse Ivoirienne (AJI), déclenchant une vague d’indignation du côté de Ouagadougou. Les autorités burkinabè ont exprimé leur incompréhension face à cette décision et ont regretté l’absence de réaction officielle des autorités ivoiriennes.
Convocation de l’Ambassadrice Ivoirienne
Le 30 septembre 2024, Justine Gosse a été convoquée au ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso. Lors de cette rencontre, les autorités burkinabè ont fait part de leur déception face à l’interdiction et au silence apparent des autorités ivoiriennes. La convocation visait à obtenir des éclaircissements sur la situation.
En réponse, l’ambassadrice ivoirienne a exprimé sa surprise face à la publication du communiqué de l’AJI, déclarant que les autorités ivoiriennes n’étaient pas impliquées dans cette décision. « Nous sommes aussi surpris de voir ce communiqué. Nous ne connaissons pas les commanditaires de cette information et nous la regrettons aussi », a-t-elle affirmé, insistant sur le fait que cet acte ne reflétait pas la position officielle du gouvernement ivoirien.
Engagement pour Renforcer les Relations Diplomatiques
Malgré cet incident, les deux pays se sont engagés à renforcer leurs relations diplomatiques. Les discussions entre l’ambassadrice et les autorités burkinabè ont abouti à un consensus sur la nécessité d’éviter de telles situations à l’avenir. Cet événement rappelle l’importance d’un dialogue constant entre les nations pour maintenir des relations stables et éviter tout malentendu.
L’incident de l’interdiction de la Journée Patriotique des Burkinabè souligne les défis que les deux pays devront surmonter pour continuer à coopérer étroitement, en particulier au regard des communautés expatriées présentes dans leurs territoires respectifs.
Gnohou Maxime Keller