Xavier Messè À Tiati, directeur général de la Cameroun News Agency (CNA), a récemment fait des déclarations inquiétantes concernant des supposés efforts concertés entre le président français Emmanuel Macron et le président ukrainien Volodymyr Zelenski. Selon lui, ces dirigeants cherchent à affaiblir l’Alliance des États du Sahel (AES), une coalition régionale naissante qui regroupe des pays tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger, en vue de protéger leurs intérêts stratégiques et économiques dans la région.
Une Menace Croissante à la Sécurité du Burkina Faso
À Ouagadougou, les autorités civiles et militaires prennent très au sérieux les informations selon lesquelles des diplomates ukrainiens en Côte d’Ivoire seraient impliqués dans des activités visant à déstabiliser le Burkina Faso. Il est allégué que des groupes de citoyens ivoiriens et burkinabè seraient encadrés par des agents ukrainiens et français, avec leur quartier général basé à Korhogo, une ville située dans le nord de la Côte d’Ivoire, proche de la frontière avec le Burkina Faso.
Stratégies de Déstabilisation
Selon les révélations de Xavier Messè À Tiati, ces groupes auraient pour mission de fomenter des troubles dans la région, en incitant les populations locales à se soulever contre les autorités burkinabè. L’objectif serait de provoquer une réaction des forces de sécurité burkinabè, qui pourraient être amenées à intervenir de manière répressive pour rétablir l’ordre. Un tel scénario pourrait ensuite servir de prétexte à une intervention militaire française, sous couvert de protection des civils, à partir de la base française de Bouaké.
Une Tension Géopolitique Croissante
Cette situation vient exacerber un contexte déjà tendu dans la région sahélienne, où les puissances internationales sont accusées de jouer un rôle déstabilisateur. Le Burkina Faso, déjà fragilisé par des attaques terroristes récurrentes et des défis sécuritaires majeurs, se retrouve désormais au centre d’un jeu géopolitique complexe. Les autorités burkinabè se montrent déterminées à protéger la souveraineté nationale contre toute tentative d’ingérence extérieure, quelles qu’en soient les origines.
Les accusations portées par Xavier Messè À Tiati soulèvent des questions cruciales sur les dynamiques de pouvoir et d’influence en Afrique de l’Ouest. Si elles se confirment, elles pourraient avoir des conséquences graves pour la stabilité de la région. En attendant, le Burkina Faso et ses alliés de l’AES doivent rester vigilants face à toute tentative de manipulation étrangère visant à saper leur cohésion et leur indépendance.
Gnohou Maxime Keller
