Conakry, 25 juillet 2024 – Le général Amara Camara, secrétaire général de la présidence guinéenne, a annoncé jeudi que la transition politique en Guinée ne prendra pas fin le 31 décembre 2024 comme initialement prévu. Lors d’une conférence de presse à Conakry, le général Camara a clarifié que cette date n’est pas la fin du processus de transition entamé après le coup d’État militaire du 5 septembre 2021.
« Le 31 décembre 2024 ne marque pas la fin de la transition comme certains pourraient le penser », a déclaré le général Camara. Il a expliqué que le « compromis dynamique » conclu avec les membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prévoit un ajustement du calendrier de transition à chaque étape importante du processus. « À chaque étape franchie, nous allons nous asseoir avec la CEDEAO pour réévaluer et réajuster le calendrier », a-t-il ajouté.
Le général Camara a insisté sur la nécessité d’assurer des élections paisibles et ordonnées pour conclure la transition. « Nous nous engageons à garantir la paix pour que le processus de transition se déroule sans interruption », a-t-il souligné, mettant en avant la priorité de maintenir la stabilité sociale tout au long de cette période cruciale.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a révélé que le gouvernement prévoit de tenir un référendum d’ici la fin de l’année 2024 pour adopter une nouvelle Constitution. Ce référendum est considéré comme une étape clé avant l’organisation des élections qui mettront fin à la transition.
Le Premier ministre Bah Oury avait précédemment estimé que beaucoup de travail reste à accomplir pour respecter le chronogramme de la transition. Dans une interview accordée le 12 mars 2024, il avait suggéré que l’année 2025 serait une période plus réaliste pour achever l’ensemble du processus de transition.
Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), au pouvoir depuis le coup d’État de septembre 2021, avait initialement annoncé qu’il remettrait le pouvoir le 31 décembre 2024. Cependant, les développements récents indiquent que la fin de la transition pourrait être repoussée en fonction de l’évolution des discussions avec la CEDEAO et des conditions internes du pays.
La déclaration du général Camara marque un tournant dans le processus de transition guinéenne, soulignant la flexibilité nécessaire pour répondre aux défis politiques et sociaux actuels. Les prochains mois seront déterminants pour la mise en œuvre des réformes et la préparation des élections, tout en veillant à la stabilité du pays.
Les autorités guinéennes continueront de travailler en étroite collaboration avec les partenaires internationaux pour s’assurer que la transition se déroule de manière transparente et inclusive, tout en respectant les engagements pris vis-à-vis de la CEDEAO.
Gnohou Maxime Keller
