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Thierry Breton Appelle à l’Union Européenne pour Renverser les Dirigeants de l’AES : Une Rhétorique Néocoloniale Controversée

Paris, 7 août 2024 – Thierry Breton, ancien ministre de l’Économie français et actuel commissaire européen, a récemment fait des déclarations fracassantes appelant l’Europe à s’unir pour faire tomber les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ses propos, largement relayés par les médias, ont suscité un vif débat, tant en Europe qu’en Afrique, sur les relations néocoloniales persistantes et la souveraineté des nations africaines.

Un Appel à l’Unité Européenne pour Maintenir l’Influence en Afrique

Dans son discours, Breton a exprimé ses inquiétudes quant à la perte d’influence de la France et, par extension, de l’Europe, sur ses anciennes colonies africaines. Il a qualifié la montée en puissance des dirigeants de l’AES, une alliance regroupant plusieurs pays sahéliens ayant pris leurs distances avec la France, de « menace » pour l’Europe. Selon lui, si ces chefs d’État « putschistes » restent au pouvoir, cela pourrait marquer la fin de l’hégémonie européenne en Afrique, avec des conséquences économiques et migratoires désastreuses pour le Vieux Continent.

« C’est ce jeune idiot d’Emmanuel Macron qui a ouvert les yeux aux Africains », a lancé Breton, dans une déclaration qui semble dénoncer la politique africaine de son successeur à la présidence française. Il a averti que si la France perdait ses colonies, les générations futures pourraient être contraintes de chercher leur subsistance en Afrique, inversant ainsi les flux migratoires actuels.

Une Rhétorique Néocoloniale qui Suscite l’Indignation

Les propos de Thierry Breton ont rapidement été critiqués par de nombreux observateurs, qui les ont qualifiés de néocoloniaux et arrogants. Sa déclaration selon laquelle « l’Afrique est dépourvue d’histoire et ne peut pas prendre en charge le monde » a particulièrement choqué, rappelant les discours colonialistes du passé qui dénigraient les civilisations africaines.

En réponse, plusieurs intellectuels et leaders africains ont condamné ces déclarations, soulignant que l’Afrique, loin d’être « dépourvue d’histoire », possède une riche culture et une histoire millénaire. Ils ont également réaffirmé leur détermination à poursuivre la voie de l’autodétermination et de l’indépendance, loin des influences néocoloniales.

Le Réveil des Peuples Africains

La réaction aux propos de Breton a été immédiate, particulièrement au sein des pays membres de l’AES. Ces nations, qui ont récemment consolidé leur alliance pour contrer l’ingérence étrangère, voient dans ces déclarations une preuve supplémentaire de la nécessité de se détacher des anciennes puissances coloniales. Les appels à l’unité et à la résistance contre toute tentative d’intervention extérieure se multiplient, avec une volonté renouvelée de défendre leur souveraineté.

Un Discours qui Révèle les Tensions Persistantes

Les propos de Thierry Breton, bien qu’ils aient pour but de mobiliser l’Europe face à la perte de son influence en Afrique, ont surtout mis en lumière les tensions toujours vives entre l’Europe et l’Afrique. À une époque où de nombreux pays africains cherchent à redéfinir leurs relations avec l’Occident, ces déclarations risquent d’approfondir le fossé entre les deux continents, rendant le dialogue et la coopération encore plus difficiles.

Ce discours pourrait bien marquer un tournant dans les relations euro-africaines, où la volonté d’indépendance des nations africaines se heurtera de plus en plus aux tentatives de l’Europe de préserver ses intérêts stratégiques.

Gnohou Maxime Keller

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