Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche marque un tournant décisif pour les États-Unis et le monde. Lors de son discours d’investiture, le 20 janvier 2025, l’ancien président a proclamé la fin du « déclin américain » et l’entrée dans une « ère dorée », annonçant des mesures fortes et controversées qui reflètent ses priorités nationalistes et sécuritaires.
Un programme ambitieux et controversé
Parmi les annonces phares de son allocution, Donald Trump a déclaré :
- L’état d’urgence à la frontière mexicaine : une mesure choc qui vise à renforcer le contrôle de l’immigration et à désigner les cartels comme organisations terroristes, une décision qui pourrait exacerber les tensions diplomatiques avec le Mexique et d’autres pays de la région.
- La prise de contrôle du canal de Panama : Trump a affirmé sa volonté de « déloger la Chine » du contrôle de cette infrastructure stratégique, ce qui laisse entrevoir un durcissement des relations sino-américaines.
- Le renforcement de la production d’énergies fossiles : en opposition aux tendances mondiales vers la transition écologique, cette annonce a immédiatement suscité des critiques de la part des défenseurs de l’environnement.
- La relance de la conquête spatiale : Trump a déclaré vouloir « implanter le drapeau américain sur Mars », affichant ainsi une ambition renouvelée pour l’exploration spatiale.
- La fin des guerres en cours : présentée comme une priorité, cette promesse vise à recentrer les efforts américains sur la sécurité nationale et à réduire l’interventionnisme militaire.
Les implications sur la scène internationale
Le discours de Donald Trump suggère un repli sur les intérêts nationaux et une réorganisation des relations internationales selon des axes bien définis :
- Un durcissement des relations avec le Mexique :
- La désignation des cartels comme organisations terroristes pourrait aggraver les tensions et compliquer les relations commerciales et diplomatiques.
- Une politique migratoire plus stricte pourrait créer un climat de confrontation avec les pays d’Amérique latine.
- Une attitude conflictuelle envers la Chine :
- Bien que peu mentionnée dans le discours, la Chine reste une cible stratégique pour Trump, notamment en raison de la prise de contrôle du canal de Panama.
- Cette approche pourrait résulter en de nouvelles tensions commerciales et une escalade géopolitique.
- Une fracture avec les alliés traditionnels :
- L’absence de mentions aux partenaires européens et à la Russie laisse planer des incertitudes sur les relations futures avec l’OTAN et l’UE.
- Le silence sur les crises du Moyen-Orient et le terrorisme international pourrait réduire la coopération multilatérale.
- Des désaccords sur la politique environnementale :
- La relance des énergies fossiles risque de creuser le fossé avec les pays engagés dans la lutte contre le changement climatique.
- Cette politique pourrait entraîner des sanctions économiques ou des tensions diplomatiques avec des partenaires stratégiques.
Le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis s’annonce comme une période de profondes mutations sur le plan national et international. Son discours d’investiture met en avant une politique axée sur la souveraineté, la sécurité et la relance économique, au détriment d’une coopération multilatérale. Cette posture pourrait réduire l’influence américaine sur la scène mondiale tout en exacerbant les tensions avec ses partenaires et adversaires. L’avenir dira si cette « ère dorée » annoncée par Trump tiendra ses promesses ou si elle plongera les États-Unis dans une période d’isolement diplomatique.
Gnohou Maxime Keller