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jeudi, septembre 19, 2024
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Retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO : La Nouvelle Stratégie de l’Organisation pour Leur Retour

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se retrouve face à un défi majeur après le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger, trois piliers de l’Alliance des États du Sahel (AES). Alors que ces pays ont décidé de quitter l’organisation sous-régionale, la CEDEAO multiplie les efforts pour les ramener dans son giron, consciente des enjeux sécuritaires et économiques qui en découlent.

Un Départ au Contexte Géopolitique Sensible

Le départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO a créé une onde de choc dans toute la région. Ces pays, en proie à des crises sécuritaires internes et externes, ont choisi de former l’Alliance des États du Sahel (AES), marquant une rupture avec les principes et les mécanismes traditionnels de la CEDEAO. Cette décision a exacerbé les tensions, non seulement au sein de l’organisation, mais aussi dans les relations avec les autres membres de la région.

La Nouvelle Stratégie de la CEDEAO

Face à cette situation, la CEDEAO a élaboré une nouvelle stratégie pour convaincre les trois pays de revenir dans son giron. Après plusieurs tentatives infructueuses, notamment l’implication des présidents togolais et sénégalais comme facilitateurs, l’organisation explore désormais d’autres avenues. Selon l’Agence de Presse du Nigeria (NAN), une réunion conjointe du Parlement de la CEDEAO s’est tenue récemment à Abidjan, avec pour objectif de trouver des solutions concrètes à cette impasse.

Benjamin Kalu, président de la Chambre des représentants du Nigeria, a exprimé lors de cette rencontre ses inquiétudes quant à l’impact de ce retrait sur la sécurité régionale. La CEDEAO craint que la fragilisation de son unité ne conduise à une déstabilisation accrue de la région, déjà marquée par l’expansion des groupes terroristes et la crise humanitaire.

Un Appel au Dialogue et à la Médiation

Le Parlement de la CEDEAO, désormais en première ligne, a décidé de jouer un rôle plus actif dans les discussions avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Kalu a souligné l’importance de garder les portes ouvertes pour ces nations, insistant sur le fait que « nous avons besoin d’eux ». Ce message d’ouverture reflète la volonté de l’organisation de ne pas rompre définitivement les liens avec ces pays, tout en reconnaissant la nécessité d’une approche plus souple et adaptable.

Un Retour Envisagé ?

Bien que le chemin vers la réintégration des trois pays au sein de la CEDEAO soit semé d’embûches, l’organisation reste optimiste quant à une résolution positive. Le rôle des députés du Parlement, qui seront mobilisés pour la médiation, sera crucial pour apaiser les tensions et rétablir la confiance. Le succès de cette stratégie dépendra en grande partie de la capacité de la CEDEAO à proposer des solutions qui répondent aux préoccupations des membres de l’AES, tout en maintenant l’intégrité et la stabilité de l’organisation sous-régionale.

Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO pose des défis sans précédent, mais l’organisation sous-régionale semble déterminée à ne pas laisser partir ces nations sans tenter de les convaincre du bien-fondé de l’unité régionale. Le futur de la coopération ouest-africaine pourrait bien se jouer dans les mois à venir.

Gnohou Maxime Keller

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